A bord de son chébec, Marwan a navigué depuis le Caire jusqu’à la Sublime Porte de Constantinople. Du détroit, il met le cap vers les côtes sylvaniennes mais des orages inquiétants rendent difficile sa progression.
Scénario de la nouvelle licence BSQ1492 “Les forêts de l’étrange”
1492, alors que la peste a décimé près d’un tiers de la population du Caire, la cru du Nil a réduit à néant l’agriculture. L’Egypte connaît en plus une forte période de famine.
Vizir du Caire mamelouk, Marwan est un solide gaillard qui aime faire bonne chère quand c’est décemment possible. D’origine coumane, et probablement de la plaine Kipchak, il fait partie de ces enfants capturés pendant les tentatives d’invasion musulmane sur le continent européen. Esclave ayant été formé dans un corps mamelouk, il a su gagner la confiance de ses supérieurs avant d’accéder à la haute fonction de vizir auprès du sultan du Caire. Sous l’apparente rudesse de son attitude se cache la bienveillance envers son prochain. S’il semble hermétique au premier abord aux propositions de ses interlocuteurs, il écoute et surprend par ses réactions positives. C’est sans aucun doute cette austérité tranquille qui a séduit le sultan, et ses talents culinaires dont on parle, l’eau à la bouche, dans tous les palais longeant le Nil.
Après avoir découvert la salle dissimulée du château, quelle déception du maigre butin découvert ! Parmi les restes du trésor de Rak-Hâm, la mention du caveau du défunt vous redonne espoir sur le lieu réel du trésor et vous voilà parti pour le cimetière des anciens.
Vous avez mis la main sur quelques maigres trésors égyptiens mais le butin est bien léger pour une ville comme le Caire.
Les malheurs successifs qui ont frappé l’Egypte ont affaibli le pouvoir mamelouk. Fidèle au sultan du Caire, Marwan s’est juré de tout mettre en œuvre pour rendre à sa ville et par là-même son pays son resplendissement passé.
Il n’ignore pas que la peste qui a frappé son peuple n’était pas une punition divine. Les flibustiers occidentaux qui ont entrepris le pillage des trésors de l’Egypte quelques décennies plus tôt en ont semé la graine mortuaire. Ces pirates sont à l’origine de tous les maux qui conduisent le pays à sa décadence. Animé par le désir d’une juste réparation, Marwan n’a qu’une idée en tête, remettre la main sur les trésors égyptiens volés par ces occidentaux et les rapporter au Caire pour relancer le développement de la cité.
Ses enquêteurs lui ont rapporté que les différentes vagues barbares qui se sont introduites dans les temples et pyramides entre les ports d’Alexandrie et de Damiette et jusqu’à Hawara en passant par Le Caire pour y dérober les bijoux et les secrets de l’Egypte antique étaient hors-la-loi en leur pays. Pour conserver leur butin, la plupart de ces contrebandiers ont fait voile vers une contrée d’Europe centrale bordant la Mer Noire au milieu de peuples Transylvains et Moldaves, appelée La Sylvanie.
Le sultan, n’ayant pas d’autre sujet plus pressant, en dehors de la famine, n’a pas hésité devant tant de détermination à lui mettre un chébec à disposition avec l’équipage adéquat. Marwan fait désormais voile vers la Sylvanie où les trésors de l’ancienne Égypte ont été dérobés 100 ans plus tôt par des invasions de pirates venus de l’Occident.